samedi 19 octobre 2013

Tahiti

Mercredi après midi, après un dernier déjeuner au snack de la pension Havaiki, Joachim nous ramène à bord du bus jusqu'à l'aéroport de Fakarava.
L'enregistrement des bagages se fait rapidement, comme sur chaque vol.
Nous en profitons pour demander un coup de tampon sur notre passeport cela fera un souvenir de plus. Comme la Polynésie est un Territoire d'Outre Mer, seule la carte d'identité suffit et aucun visa n'est nécessaire. Au passage du contrôle des passeports, il n'y a pas de tampon apposé dessus.

Un peu plus tard, une annonce est faite pour nous indiquer que notre vol décollera avec 45 minutes de retard. 15h30 nous embarquons finalement à bord de l'appareil.
Le pilote nous annonce que la météo n'est pas très bonne sur les îles de la société et que nous serons contraints de passer dans des zones de turbulences durant le vol (durée du vol Faka - Tahiti : 1h15).
Au bout d'une heure, nous entrons effectivement dans une zone de turbulences, notre tour de manège débute.
Mouvements dans tous les sens dans le siège, il faut donc bien s'accrocher.
Passage dans un trou d'air : 1 2  ... 5s ... le temps semble une éternité. Nous sentons l'altitude diminuer et la vitesse s'accélérer, nous avons hâte d'en sortir! Plus aucun bruit dans l'avion, certaines personnes suent à grosses goutes.
Finalement nous sentons l'avion reprendre de l'altitude, l'estomac dans tous les sens. Nous nous éloignons de la zone de turbulences et le reste du vol est sans encombre.
Nous entendons les 2 hôtesses qui discutent à l'arrière : "C'était quand même exceptionnel d'avoir autant de turbulences..."
Donc avis à ceux qui ne sont pas rassurés, ce n'est pas tout le temps comme ça.
Nous en sommes à notre 8e vol (sur 10) de nos vacances et c'est la première fois que cela nous arrive.
Arrivés à Tahiti, Beni nous attend pour nous conduire au Fare Suisse.

Ce soir nous allons dîner aux roulottes, il paraît que c'est un lieu incontournable dont nous avons beaucoup entendu parler pendant notre séjour. Elles sont situées sur la place Vaiete dans le centre, sur le front de mer de Papeete.

Ce sont des roulottes comme on en voit sur les marchés, avec des tables et des chaises pour manger sur place. Ce soir là il y en a une dizaine, avec des spécialités variées : poisson, grillades, plats asiatiques, crêpes, pizzas ...
Nous optons finalement pour la roulotte Foung Yune.




Le choix à la carte est assez impressionnant.
Pour nous, ce sera poulet Aigre Douce et Chao Men Spécial.

Les portions sont une nouvelle fois conséquentes et les assiettes ne seront donc pas finies...






Au programme du jeudi : safari en 4x4 au cœur de l'île de Tahiti avec Tahiti Safari Expedition.
C'est la seule expédition que nous avions réservée par avance par l'intermédiaire d'Easy Tahiti.
9h20, notre guide et chauffeur Eric vient nous chercher.
Eric est né et a vécu longtemps dans les forêts du centre de l'île.
Eric est son prénom d'"usage" pour faciliter les échanges avec les étrangers. Chaque personne a un prénom polynésien ainsi qu'un prénom d'usage (si le prénom polynésien est trop compliqué). Ces 2 prénoms sont inscrits sur les documents d'identité.
Pour cette expédition, nous serons 6 personnes à l'arrière du 4x4 : un couple de Hollandais en lune de miel, deux retraitées espagnoles et nous.
Nous prenons la route au Nord de l'île jusqu'à Papenoo, départ de notre Safari.
De là, nous cheminons vers le cœur de l'île à travers la vallée. La route est en fait une piste de 4x4 en partie aménagée avec plusieurs passages à gué.
Le paysage est radicalement différent de ceux que nous avions vus auparavant. Fini la vue sur les lagons bleus, ici la couleur dominante est le vert. Nous sommes entourés par les montagnes couvertes d'une végétation tropicale et parsemées de nombreuses cascades.


Tout au long du trajet, Eric partage ses connaissances sur la faune et la flore de cette vallée et nous apprend beaucoup sur la culture polynésienne.
Pour le déjeuner, nous nous arrêtons au relais de la Maroto, situé au cœur du cratère. C'est la seule habitation de la vallée. Ce relais est en fait un hôtel prisé des randonneurs et dispose d'un restaurant.
Les plats sont bons et variés, mais ne sont pas donnés. C'est le prix à payer dans cet endroit isolé.
Après le déjeuner, nous continuons la route jusqu'au tunnel que nous traversons pour voir le lac Vaihiria. Nous ne pouvons aller plus loin car la piste n'est plus praticable et rebroussons chemin.


Nous sommes de retour à notre pension à 18h, fatigués par cette journée sportive. En effet, toute la journée il a fallu bien s'accrocher dans le 4x4 pour encaisser les chocs.

Après avoir visité le centre de l'île, nous décidons d'en faire le tour.
Vendredi, nous louons une voiture, auprès de Hertz, par l'intermédiaire de Fatiha une employée du Fare Suisse. L'agence de location vient nous chercher à la pension à 8h et nous conduit au bureau pour remplir les formalités.
Nous prenons la route du sud au volant de notre Hyundai I10 :
Le début du trajet n'est pas très intéressant, il consiste à sortir de la zone urbanisée.
Une première halte s'effectue à la plage du PK18, réputée comme la plus belle de l'île. C'est une plage de sable blanc grossier protégée par une barrière de corail. Une déception par rapport à toutes les plages que nous avions vues auparavant.
Par la suite, nos arrêts seront : marae Arahurahu, grottes de Maraa et jardins d'eau de Vaipahi avant d'arriver à Taravao, jonction avec la presqu'île Tahiti Iti.
Nous prenons la route jusqu'à Teahupoo.





Là-bas il n'y a pas grand chose, la vague légendaire n'est pas visible du bord. Il faut donc prendre un bateau pour y accéder. Le soucis c'est qu'il n'y a aucune boutique de Taxi Boat, il faut réserver au préalable son taxi par téléphone.




Nous faisons donc demi tour. Après avoir acheté de quoi déjeuner, nous montons à la route du plateau jusqu'au Belvédère. Cette route est en mauvais état, pleine de nids de poule, et notre petite voiture a du mal à grimper. Côté paysage : champs de blé et pâturages avec des troupeaux de vaches.
Installés au belvédère pour le pique-nique, nous avons une vue sur l'isthme de Taravao. Le temps est couvert et nous distinguons difficilement la montagne de Tahiti.


Nous poursuivons le tour de l'île en remontant la côte Est.
Escale aux cascades de Faaurumai puis au trou du souffleur et à la pointe Venus avec son phare.


Nous voilà de retour à 16 heures, après ces 170 kilomètres.
Le soir, nous décidons de retourner dîner aux roulottes. En chemin, il commence à pleuvoir et nous nous abritons le temps que l'averse tropicale passe. C'était sans compter sur l'orage auquel nous assistons, vêtus simplement d'un short et d'un TShirt : la pluie tombe sans discontinuer, sous des rafales de vents. Le dîner à l'extérieur est compromis. 



Au bout de 45 minutes, nous allons chercher notre cape de pluie, en marchant dans 15cms d'eau.
Au final, le dîner se fera au restaurant l'Api'zerria.
En sortant, nous sommes étonnés de voir que toute l'eau accumulée sur les routes s'est évacuée.
A peine arrivés à notre chambre, l'orage recommence et la pluie durera une bonne partie de la nuit.

Samedi, nous profitons de notre dernière journée sur Tahiti pour faire des emplettes : marché et ses boutiques d'artisanat à l'étage, centre commercial Vaima et autres boutiques du centre de Papeete.
Le samedi les commerces ne sont ouverts que le matin, et à 12h tout ferme, il faudra occuper l'après-midi autrement.
Nous revenons manger aux snacks de la place Toata : coco glacée et poisson cru au lait de coco.

Le soir, notre avion est à 23h59 et le pickup est à 21h au Fare Suisse. Cela nous laisse le temps de profiter de la soirée pour aller dîner à l'extérieur et retenter les roulottes.
Il y a beaucoup plus de monde que le mercredi soir. Nous optons pour une roulotte de poissons et nous asseyons donc chez Romy (camion bleu).



Notre dernier plat en Polynésie : 4 coins du pacifique (sashimis, tartare,  poisson cru au lait de coco et poisson grillé), servi avec des frites.

mercredi 16 octobre 2013

Fakarava

Dernière escale des Tuamotus.

Joachim de la pension Havaiki nous attend à l’aéroport et nous conduit à bon port dans un vieux bus. Nous arrivons cette fois dans une pension plus étendue, elle comprend un snack, un restaurant et une quinzaine de bungalows.



Le lagon nous semble être un lac tant il est peu agité par rapport à celui de Rangiroa. Nous sommes en fait sur la côte ouest du motu et sommes donc abrités du vent qui vient de l’est.

Arrivés vers 14h15, nous avons un petit creux. Malheureusement, le snack de la pension ferme à 14h. Nous devons donc attendre l’ouverture de l’épicerie du coin, à 15h. Celle-ci se situe juste après le centre TopDive donc nous en profitons pour nous organiser avec eux pour les plongées du lendemain.

Notre casse-croûte improvisé et attendu a le charme d’être pris les pieds dans l’eau sur une petite paillotte de la plage de Havaiki. C’est une plage de sable blanc disposant de peu d’ombre. Les fonds sont ici plus pauvres qu’à Rangiroa puisque le sable remplace les rochers. Nos sorties snorkeling se réalisent donc en allant de patates de corail en patates de corail. Nous pouvons y voir beaucoup de bénitiers, des poissons mais peu d’autres coquillages. Quelques raies pastenagues se promènent parfois dans le coin et chaque midi, nous apercevons un requin dormeur nommé Macchiato.

Le dîner est servi à 19h et nous sommes avertis par une cloche que le service commence. Une partie des pensionnaires se retrouvent plus tôt au bar pour y déguster un cocktail ou un verre de vin. Le bar est en effet bien fourni.

Le menu est unique et inscrit dès le matin pour commander des modifications éventuelles en fonction des allergies ou autres. Un effort y est fait pour varier les plaisirs au fil des soirées et les plats sont de qualité.
La pension met également à disposition des fontaines à eau.

Dimanche matin, TopDive vient nous chercher à 7h40 pour une matinée sur la passe nord, passe Garuae. La passe est la plus grande de Polynésie, avec 1,6km de large, ce qui lui vaut le nom de Te Ava Nui, et elle est sujette à 7 courants différents. Nous retrouvons , au fil des îles, les mêmes plongeurs. Après un peu plus de 20minutes de navigation à bord d’un semi-rigide, nous sommes sur site.

Le courant est entrant (dans le lagon) donc nous partons pour une dérivante. La mise à l’eau se fait dans le bleu pour aller se poser sur la marche océanique par 30m de profondeur. Nous y voyons alors des dizaines de requins gris.


Au bout de quelques minutes, nous lâchons nos amarres et reprenons le courant le long de canyons jusqu’à une zone abritée : le canyon d’Ali Baba. Il s’agit d’une zone de sable où une multitude de poissons s’abritent des courants. Nous passons donc au milieu d’eux tout en observant quelques requins gris qui jouent dans les courants comme dans des montagnes russes. Une fois le calme d’Ali Baba quitté, notre remontée s’effectue en dérivante en pleine eau. En surface, nous sommes en plein dans le mascaret et il ne faut pas avoir le mal de mer ! Une plongée un peu impressionnante pour les novices de la « dérivante ».

La seconde plongée de la matinée ne peut pas se faire dans cette passe puisque le courant a tourné et est désormais sortant. Nous plongeons donc sur le récif Ohotu, à droite en sortant de la passe. Cette plongée est impressionnante par la variété et la richesse de ses coraux. C’est également l’occasion pour Mathieu, notre guide, de nous montrer un poisson pierre.



De retour à Havaiki, nous mangeons au snack (portions généreuses !) puis nous reposons sur la plage ou dans l’eau.
La situation de la pension face à l'Ouest nous permet de profiter de jolis couchers de soleil.



Lundi matin, debout de bonne heure et petit déjeuner à 7h pétantes. TopDive vient nous chercher à 7h20 car nous partons passer la journée au sud. Le sud, c’est la passe sud, passe de Tomakohua, au niveau de Tetamanu. Elle est réputée comme l’un des plus beaux sites de plongée au monde, mais elle se mérite : 2h30 de navigation pour l’atteindre car nous longeons la côte pour éviter la forte houle qui nous vient de face (1h30 en temps normal).

La première immersion est en courant entrant, le plus intéressant. Nous descendons le long du tombant de la passe et rejoignons notre profondeur et notre courant jusqu’à une petite cavité à -28m. Le long de ce tombant, nous croisons de nombreux requins gris accompagnés de leurs rémoras. Ils s’éloignent de nos bulles donc nous ne les voyons qu’à une distance raisonnable selon eux. Nous nous installons alors dans la petite grotte qui retient nos bulles et les évacue dans une autre direction. Les requins ne nous fuient ainsi plus et passent juste devant nous, sans même nous prendre en compte. Un spectacle fabuleux que ce légendaire mur de requins.


Parmi tous ces « petits », nous apercevons un requin plus massif et avec de légères ombres sur les flancs, mais pas suffisamment pour être un requin tigre. Il s’agit en fait d’un requin longimane (ou requin océanique).
Nous remontons ensuite sous les pontons, notamment celui d’un snack, qui abritent de nombreux poissons et attirent quelques requins aventureux.



Après cette plongée grandiose, nous passons quelques temps sur une petite plage où le lagon forme un aquarium avec peu de fond et une grande clarté.








C’est là le lieu de promenade de quelques gros napoléons.





Il est temps de se remettre à l’eau. Le courant est sortant donc le profil de la plongée est différent. Lors de notre immersion dans le lagon, nous sommes à proximité d’un catamaran qui semble faire du feeding, bien que soit interdit (au sein du lagon).


Les requins à pointe noire et autres poissons se disputent la meilleure place et tournent frénétiquement autour du point de chute de leur repas. Nous descendons ensuite le long du tombant pour nous trouver au creux de la passe, entraînés par le courant vers l’océan. Aidés par ces moteurs invisibles, nous traversons la passe d’une rive à l’autre pour rejoindre un contre-courant latéral qui nous ramène vers le lagon. Encore une belle plongée !

Pour nous remettre de nos émotions, nous nous installons sur le motu du centre TopDive de Faka Sud et pique-niquons à base de poisson cru au lait de coco, riz parfumé, poisson frit, salade de fruits et dessert à base de coco.

A noter que sur Faka, les fruits sont plutôt rares ! Il vaut donc mieux faire une cure de fruits sur les îles de la Société.

Retour sans encombre avec le vent qui nous aide : 1h30 pendant lesquelles tout le monde fait la sieste sur le bateau (sauf le capitaine bien sûr).

De retour vers 17h, nous attendons sagement le dîner et ne faisons pas long feu avant de rejoindre les bras de Morphée.

Mardi matin, dernière plongée de notre séjour. Nous reprenons le même itinéraire que lors de notre première plongée : Ali Baba. Les requins sont moins nombreux à danser dans les courants d’Ali Baba mais qu’importe : ils étaient plus nombreux à la marche océanique et nous sommes plus intéressés par les petites bêtes dans le canyon (crabes de corail, nudibranche, crevette, coquillages, recherche de dents de requins…).

De retour à la pension Havaiki, nous participons à une loterie. La pension possède une ferme perlière où Joachim nous propose de choisir une nacre pour 3500 CFP. Il ouvre ensuite la nacre devant nous et nous repartons avec la perle découverte et sa coquille de nacre.


C’est alors la surprise à tous les coups. La seule certitude, c’est d’avoir une perle car si la nacre choisie n’en contient pas, on rejoue. Pour ne rien gâcher, nous dégustons le korori, le pied de l’huître. Joachim propose ensuite de les monter pour bijoux ou de les percer pour un montage ultérieur.

Notre perle est d’un gris moyen en forme de goutte plutôt régulière avec un dégradé de couleurs de la base à la pointe. Elle sera montée en pendentif.


La suite de la journée se déroule tranquillement : farniente, snorkeling, …

Mercredi, nous profitons de la matinée pour nous promener en vélo jusqu’au village de Rotoava avec ses quelques boutiques de perles, puis nous passons du côté de l’océan (le motu fait environ 300m de large). Nous sommes alors en plein vent et découvrons une plage de galets et morceaux de coraux amenés là par de fortes vagues ainsi que de nombreux coquillages cassés.

samedi 12 octobre 2013

Rangiroa

L’atoll de Rangiroa est le 2ème atoll le plus grand au monde, nous ne pouvons pas voir les motus d’en face, qui se situent trop loin derrière l’horizon.
L’approche en avion nous permet donc d’avoir une vue un peu plus globale, et c’est magnifique !



Nous sommes accueillis à l’aérodrome par notre hôte Norbert, de la pension Tevahine Dream, qui nous dépose ensuite au village d’Avatoru pour le déjeuner. 



Installés au snack Puna près de la marina, nous dégustons les brochettes de poisson (thon blanc) qui y sont réputées (450CFP la brochette, largement copieuse).

La pension fait partie des 2 meilleures pensions de l’île et est complète à l’année. Il faut donc s’y prendre suffisamment tôt pour y séjourner. Elle se compose de 5 grands bungalows (3 côté lagon et 2 côté jardin), nous avons 2 nuits dans un bungalow jardin puis la dernière en bungalow plage.



Ils sont aménagés et décorés avec goût et avec des matériaux naturels, un peu comme notre bungalow de Tikehau, mais avec un côté « luxe » en plus. Les bungalows jardin, à défaut de la terrasse donnant sur le lagon disposent d’une petite piscine et la douche se fait en extérieur.
Cette pension se rapproche plus de nos chambres d’hôtes. Nous sommes en demi-pension et le petit déjeuner et le dîner sont pris en commun avec les autres occupants sur une terrasse abritée face au lagon.



L’ambiance  y est très conviviale et Norbert se joint à nous pour les repas du soir. Il est également de très bon conseil pour les excursions et autres activités sur l’île.
A 19h, c’est l’heure de l’apéro : chacun amène de quoi prendre un verre et grignoter ! Cela permet de s’échanger les bons plans. (Pour le ravitaillement, Norbert nous conduit au magasin en fin d’après-midi si nous le souhaitons).
Les repas sont variés et à base de produits locaux. Nous nous régalons à chaque occasion et apprenons beaucoup sur les modes de vie et techniques culinaires.

Jeudi matin, TopDive vient nous chercher pour une plongée matinale dans la passe de Tiputa, un des sites les plus réputés dans le monde de la plongée. Ce sera une plongée dérivante avec un courant entrant dans le lagon, de faible intensité. Superbe plongée avec des requins gris, des pointes blanches, parfois endormis sous leur récif et des foules de poissons tropicaux.





Le temps de nous reposer un peu et de déjeuner, nous voici à la ferme perlière Gauguin’s Pearl pour une visite gratuite (3 par jour). Les nucléi de nacre sont faits en Asie à partir de la coquille épaisse d’une sorte de moule. Ils sont ensuite insérés dans les nacres polynésiennes avec un greffon (morceau de lèvre noire d’une nacre sacrifiée). La réaction entre ces deux éléments va, dans le meilleur des cas, produire une perle. Après des nettoyages réguliers des coquilles et après une attente certaine, le greffeur récolte les perles qui seront triées en fonction de divers critères :
-          Forme : ronde, semi-ronde, baroque (goutte, poire, …), semi-baroque, cerclée
-          Catégorie : A, B C ou D en fonction de la qualité de surface (brillance et présence de défauts)
-          Taille



Si la nacre a rejeté le nucléus, elle peut produire des keshis, morceaux de nacre pure, sans noyau donc généralement plus petits et moins réguliers.
Attention, la boutique de la ferme est climatisée ! Cela rafraîchit en entrant mais il fait froid à y rester.

Pour finir la journée, nous repartons avec TopDive pour une plongée sunset. Les préparatifs de la plongée sont un peu chamboulés par un changement de moniteur de dernière minute. En effet, Manu s’est fait piquer par un cent-pieds en enfilant sa combinaison. Il s’agit d’un mille-pattes imposant (6 cm de long environ) qui aime l’humidité et dont il faut couper la tête pour s’en débarrasser. La tradition dit que si on rêve ou se fait piquer par un cent-pieds, c’est que quelqu’un est jaloux de nous ou qu’il va nous arriver quelque chose.
Pour la suite de notre séjour, nous prendrons toujours garde à secouer nos vêtements humides (chaussons, combinaisons, …) avant de les enfiler.
Lors de la plongée, nous assistons à un regroupement de poissons chirurgiens qui tapissent littéralement le plateau corallien pour entamer leur danse de reproduction. Des thons tournent au-dessus pour tenter d’en attraper certains, en vain. Nous croisons également une raie léopard et 2 raies mantas très furtivement.
Le soir, à l’apéro puis au dîner, nous échangeons nos impressions sur la journée. Les autres couples présents reviennent d’une excursion à l’île aux récifs avec Léon. Ambiance géniale et supers paysages apparemment. Nous n’avons pas le temps d’aller vérifier. Une prochaine fois peut-être…

Vendredi matin, dernière plongée sur Rangiroa : toujours dérivante entrante dans la passe de Tiputa, mais cette fois en profonde. A la mise à l’eau, 3 dauphins nous rejoignent pour nager au milieu de nous quelques instants. Ça commence bien !



Nous descendons jusqu’à 48m et faisons face à des dizaines de requins gris qui surplombent la marche océanique. Derrière ces requins, notre guide nous indique un mérou géant que nous ne parvenons pas à voir, dommage. Nous remontons à l’aide du courant le long des canyons. Pas le temps de s’arrêter voir quoi que ce soit, nous sommes sur l’autoroute ! Au bout du trajet, une zone calme, l’aquarium. Nous sommes dans 10m d’eau au milieu de patates de corail et de nombreux petits poissons et boules de perches. Les excursions passent souvent par ici pour proposer un peu de snorkeling aux touristes, et nourrissent parfois les poissons pour les attirer en nombre.
Plongée magique !



Dans la journée, un peu de shopping dans les rares boutiques du coin, et snorkeling devant la pension. Le lagon est agité aujourd’hui et nous devons être vigilants. Les fonds marins sont ici sculptés par les vents et les courants et nous voyons de nombreux gros coquillages qui s’abritent dans ces récifs.

Samedi matin, nous profitons de la terrasse donnant sur le lagon avant que Norbert ne nous conduise au magasin faire le plein d’anti-moustiques et dans une boutique d’artisanat local puis à l’aéroport.
Sur le trajet, nous observons la passe de Tiputa depuis le bord et apercevons un jeune dauphin qui fait des cabrioles sous le regard vigilant de sa mère, puis 3 raies aigles qui dansent dans les vagues translucides à 10m du bord.


mercredi 9 octobre 2013

Tikehau

Première escale dans les Tuamotu : Tikehau. 


Nous sommes sur un atoll (lagon entouré de terres) de 26km de large. Les terres ne sont pas continues et forment donc de petits motu (îlots) tout autour de cet atoll. Le motu principal, sur lequel se trouvent le village et l’aérodrome fait 300m de large sur 5km de long. L’aérodrome n’est constitué que d’une unique petite piste d’atterrissage/décollage et d’une bâtisse d’environ 100m² dans laquelle se croisent les passagers à embarquer, les passagers fraîchement arrivés, les hôtes des pensions et les bagages.

Nous sommes accueillis par Caroline, notre hôte, avec des colliers de fleurs de Tiaré et de feuilles de bananier. Ca sent super bon ! Chaque hébergement a son collier particulier (avec feuilles de bananier ou bien fleurs rouges, ou roses, 2 ou 3 …), ce qui permet de se repérer facilement entre les nombreux hébergements.
Notre pension « Tikehau Village » est située au bout de la piste de l’aérodrome mais nous ne serons pas gênés par les avions puisqu’il n’y a qu’un ou deux vols à atterrir puis redécoller par jour, en milieu de journée.
Notre bungalow se trouve sur la plage, face au lagon, et est construit avec des matériaux naturels aussi locaux que possible (bois, feuilles de bananiers, bambous,…). Cela nous rappelle l’une de nos étapes à Bali.










Pour le dîner, le restaurant est également situé au bord du lagon et très joliment décoré avec des lustres de coquillages, des paréos et des plantes. Au menu, poisson cru au lait de coco, rouget grillé et tarte aux pêches.



Lundi matin, après un petit-déjeuner composé de pain tout chaud et de pancakes, à regarder les requins à pointes noires se promener à 1m du rivage, nous partons plonger. Le bateau du centre TopDive est en panne en ce moment donc nous partons avec celui du centre Tikehau Plongée, mais bien avec notre monitrice Antoinette, de TopDive
Première immersion dans le lagon, sur le site de l’ancienne ferme perlière, devenue une station de nettoyage de raies mantas. Nous ne sommes pas en pleine saison mais certains individus résident à l’année sur ce site. Il semblerait qu’ils soient 7 ce matin et nous les apercevons depuis le bateau.
A peine quelques minutes après notre mise à l’eau, la première raie manta passe devant nous. L’eau est troublée par du sable en suspension mais nous voyons jusqu’à 6 mètres tout de même. Notre plongée se poursuit pendant une cinquantaine de minutes allant de patates de corail en patates de corail, observant les divers poissons colorés, dont des balistes géants, et croisant parfois une raie manta. Le clou du spectacle : une petite raie qui joue avec nous, nous tournant autour, entamant des loopings et gobant nos bulles.


La seconde plongée s’effectue côté océan au niveau de la passe de Tuheiava. Nous ne pouvons pas faire la dérivante dans la passe puisque le courant est sortant du lagon. Les fonds sont alors couverts de coraux variés (mais toujours pas très colorés) et les poissons se comptent par milliers. De toutes sortes, et souvent en bancs. Les bancs de bécunes (petits barracudas) sont particulièrement impressionnants par leur longueur et leurs reflets sous les rayons du soleil.
Au cours de cette plongée, nous croisons également quelques murènes, une étoile de mer « coussin de requin », un rémora et 2 requins à pointes blanches dormant sous leur récif de corail.


De retour à la pension, nous empruntons 2 vélos et partons à la recherche d’un snack ouvert pour déjeuner. Ce n’est pas chose facile sur cette île où le commerce est peu développé ! Notre guide annonce qu’il en existe 3. Le premier snack que nous trouvons est fermé. Un autre, tout au bout de l’île ne propose des repas que sur réservation. Nous nous arrêtons donc dans le deuxième et demandons s’il est possible de déjeuner. Les propriétaires nous répondent alors qu’ils n’ont plus rien mais nous invitent à nous asseoir près d’eux. Ils nous offrent ainsi des yaourts et des pommes, avec le reste de leur pain de coco, une bouteille d’eau et un café. Pendant notre déjeuner improvisé, nous échangeons avec eux sur tout et rien, refaisons le monde. A la fin de ce repas, surprise ! ils refusent catégoriquement que nous payons ce que nous venons de consommer, comme ayant honte de ne nous servir que ça. Ils nous expliquent alors qu’ils sont fermés le mardi car la « goélette » (cargo de ravitaillement) passe dans l’après-midi. Le lundi midi est donc leur dernier repas de la semaine. (Le va et vient des transpalettes sur le quai devant le cargo et le manège des pêcheurs qui chargent des congélateurs de cordes de rougets constituent une animation importante de la vie de ce bout de terre.)

Après-midi paisible : farniente et snorkeling.
Repas digne de la veille à la pension.



Mardi matin, après le petit-déjeuner, nous profitons que le vent ne soit pas encore levé pour emprunter 2 kayaks à la pension et nous dirigeons vers la pointe est du motu. Entre les deux motu, nous atteignons un chenal jusqu’à l’océan. Cette terre immergée (de 20cm au plus) est constituée de roche volcanique marquée par les vents et les vagues ainsi que par des coraux et coquillages qui s’y étaient accrochés. Le paysage est paradisiaque d’un côté, digne des cartes postales : lagon turquoise, plage de sable blanc (sable de corail donc assez grossier) et cocotiers ; et lunaire de l’autre : roche ciselée et absence totale de végétation du fait des vents.
Le retour à la pension se fait à l’aide du vent qui nous pousse.




L’après-midi, nous partons de l’autre côté du motu, en vélo cette fois. Les vélos de la pension (comme tous ceux de Tikehau) sont un peu rouillés et ont les pneus lisses mais ils sont équipés pour les routes et chemins caillouteux. Le plus difficile est de s’habituer au freinage par rétropédalage.  Lors de notre première balade à vélo, nous avons découvert la version « vélo de fainéant » : deux locaux sur une remorque, derrière un 4x4, nous proposent de nous accrocher à leur remorque le temps de discuter sans pédaler.



Notre dernier dîner au Tikehau Village est servi sous forme de buffet. Il se présente très bien garni, et très bon !

Mercredi midi, bye bye Tikehau, nous redécollons, direction Rangiroa cette fois. 

dimanche 6 octobre 2013

Moorea seconde partie

Notre séjour aux Tipaniers est terminé, nous changeons d’hôtel mais pas encore d’île.

Nous partons faire quelques achats dans les petits commerces environnants et notamment à la fabrique de Monoï « Tahiti Arômes ». Les usines ne fonctionnent pas ici le vendredi donc seule la boutique est accessible. Un employé ayant fini ses tâches de la journée nous propose cependant quelques explications de ce qu’ils y produisent : Huile de Tamanu, Monoï, Vanille. En guise de démonstration, il nous cueille 4 cocos (2 fraîches et 2 sèches) et en débourre 1 devant nous, avant de nous laisser la place (de se rendre compte que ça a l’air plus facile que ça ne l’est). De même pour les casser en 2. Pendant que nous œuvrons sur la seconde coco sèche, il prépare les cocos fraîches pour nous en faire boire le lait.










Nous rejoignons ensuite le Tropical Garden, à mi-chemin entre nos deux hébergements.
L’accès au Tropical Garden se mérite : un chemin cahoteux part de la route de ceinture vers le centre de l’île (donc à flanc de montagne). Peu importe, notre guide de voyage préféré nous indique que cette « route » peut se pratiquer avec un véhicule de location. Alors allons-y !
En fait, le chemin s’achève rapidement et laisse place à une route cimentée assez raide au milieu de plantes et fleurs tropicales de toutes les couleurs. Très joli décor mais nous sommes plus concentrés sur la pente à gravir et la « puissance » de notre petite Ford Fiesta. Nous apercevons le bout de cette montée, nous sommes arrivés à destination… Ah non ! au détour d’un virage nous découvrons la suite du trajet. Ouf ! Nous arrivons au parking.
Le Tropical Garden est un Fare tenu par des passionnés de la nature et présente diverses espèces de plantes tropicales ainsi qu’un bassin à anguilles (nous n’en avons vue qu’une mais de bonne taille). A côté de ce bassin se situe une serre étrange. Des rangées de plantes grimpantes à gousses s’y épanouissent. Il s’agit d’une variété d’orchidées appelée Vanille. Nous avons alors la chance d’assister à une pollinisation de fleurs de vanille (faite à la main, fleur après fleur). Les gousses qui se formeront alors devront attendre un an avant d’arriver à maturité et de sécher (avec des massages réguliers) pour ressembler à ce que nous connaissons. Une gousse de vanille dans la poche (offerte bien sûr), d’une odeur douce et sucrée, nous nous dirigeons vers le Fare boutique. Quelle chance, il propose un menu polynésien le vendredi midi ! Jus de fruits frais et assiette de spécialités locales nous sont servis. Thon blanc cru au lait de coco, poulet fafa (aux feuilles de Taru, l’équivalent de nos épinards), mahi-mahi  sauce vanille, rondelle de tahua (igname), pain coco et fei (banane cuisinée). Un délice pour un faible prix de 1500 CFP (soit environ 12,5€) !
Le tout se situe sur une terrasse avec un très joli panorama sur la baie d’Opunohu, même lors d’une averse tropicale.



Nous nous rendons ensuite à notre prochain hôtel : Hilton Moorea Lagoon Resort & Spa.
A notre arrivée, nous sommes surpris que tout le monde nous parle Anglais. La majorité de la clientèle est en effet anglophone. Accueillis avec un cocktail le temps de nous expliquer les divers services de l’hôtel, nous sommes accompagnés en voiturette électrique à notre bungalow… sur pilotis. La chambre est spacieuse avec tous les équipements modernes (clim, TV et DVD, lecteur CD – Ipod…) et surtout table basse en verre avec vue sur les fonds lagunaires et terrasse avec accès direct au lagon.



Pour commencer notre exploration de cette partie de l’île, nous enfilons palmes, masque et tuba et allons à la rencontre des coraux et poissons variés.
Pour le dîner, ce sera plateau japonais (sushis et california rolls), avec une bouteille de champagne et des macarons, offerts par l’hôtel pour notre Voyage de Noces. Ce petit repas, nous le dégustons, en peignoirs, en tête à tête sur notre terrasse, en observant les requins à pointe noire qui nagent sous nos pieds.


Samedi matin, nous découvrons le petit-déjeuner gargantuesque du Hilton : buffets chauds et froids, avec une grande diversité de plats.
L’estomac bien rempli, nous partons pour une promenade digestive au Belvédère. Il s’agit d’un point de vue réputé auprès des touristes d’où nous avons une vue panoramique sur les deux baies de Moorea. De là, nous partons dans la caldeira (forêt de Mape – châtaigners locaux) et découvrons des « marae » (lieux de culte ancestraux) en profitant d’une douce chaleur humide typiquement tropicale.

En redescendant du Belvédère, petite halte au Lycée agricole pour y découvrir de nombreuses espèces de plantes d’ici et d’ailleurs (Corossolier, Pamplemoussier, Tiaré, Hibiscus, Ananas, Avocatier, Goyavier, Arbre à pain, ….).

De retour à l’hôtel, nous partons visiter le lagon en pédalo. Comme cela ne va pas assez vite, nous finissons par réserver une balade en jet-ski. Sensations garanties !

Pour le dîner, nous avons réservé une soirée Polynésienne. A 14h, le four polynésien est fermé. Nous assistons à son ouverture à 17h30 avec cocktail à la main. Le four est enterré dans le sable et chauffé avec du bois et de la pierre volcanique. Lors du dégagement du sable, la fumée commence à s’échapper. Les différentes couches (dalle de ciment, tissus, feuilles de bananiers) sont enlevées et révèlent les paniers dans lesquels se situe notre repas.


Le repas est alors composé de crudités, plats froids locaux (huîtres marinées à l’eau de mer, poisson cru au lait de coco, escargots de mer, sashimis, …), plats chauds (cochon de lait, mahi-mahi, chèvre au curry, poulet fafa, bénitiers au lait de coco, poulpe, chou au porc), légumes variés et buffet de desserts (salade de fruits, fruits frais, poe de différents fruits tropicaux, pain de coco et autres recettes du genre).
Depuis l’ouverture du four, nous sommes accompagnés d’un trio de musiciens (tambour, ukulélé et guitare). A la fin de notre repas, une troupe de danseurs ainsi que d’autres musiciens rejoignent le trio. Nous assistons alors à des danses polynésiennes traditionnelles y compris la danse du feu et les danses guerrières.
Le lendemain matin, avant que le vent ne se lève (vers 7h30), nous nous essayons au paddle sur le lagon en prenant soin de ne pas tomber sur les coraux.
Après le petit-déjeuner, il est temps de plier bagages. Un collier de coquillages nous est offert à notre départ.
Nous rendons la voiture de location et reprenons l’avion direction Tahiti pour une correspondance pour Tikehau. Les vols locaux n’ont que des horaires indicatifs. Ils peuvent partir en avance comme en retard, de façon habituelle et sans annonce particulière.