Dernière escale des Tuamotus.
Joachim de la pension Havaiki
nous attend à l’aéroport et nous conduit à bon port dans un vieux bus. Nous
arrivons cette fois dans une pension plus étendue, elle comprend un snack, un
restaurant et une quinzaine de bungalows.
Le lagon nous semble être un lac
tant il est peu agité par rapport à celui de Rangiroa. Nous sommes en fait sur
la côte ouest du motu et sommes donc abrités du vent qui vient de l’est.
Arrivés vers 14h15, nous avons un
petit creux. Malheureusement, le snack de la pension ferme à 14h. Nous devons
donc attendre l’ouverture de l’épicerie du coin, à 15h. Celle-ci se situe juste
après le centre TopDive donc nous en profitons pour nous organiser avec eux
pour les plongées du lendemain.
Notre casse-croûte improvisé et
attendu a le charme d’être pris les pieds dans l’eau sur une petite paillotte
de la plage de Havaiki. C’est une plage de sable blanc disposant de peu
d’ombre. Les fonds sont ici plus pauvres qu’à Rangiroa puisque le sable
remplace les rochers. Nos sorties snorkeling se réalisent donc en allant de
patates de corail en patates de corail. Nous pouvons y voir beaucoup de
bénitiers, des poissons mais peu d’autres coquillages. Quelques raies
pastenagues se promènent parfois dans le coin et chaque midi, nous apercevons
un requin dormeur nommé Macchiato.
Le dîner est servi à 19h et nous
sommes avertis par une cloche que le service commence. Une partie des
pensionnaires se retrouvent plus tôt au bar pour y déguster un cocktail ou un
verre de vin. Le bar est en effet bien fourni.
Le menu est unique et inscrit dès
le matin pour commander des modifications éventuelles en fonction des allergies
ou autres. Un effort y est fait pour varier les plaisirs au fil des soirées et
les plats sont de qualité.
La pension met également à
disposition des fontaines à eau.
Dimanche matin, TopDive vient
nous chercher à 7h40 pour une matinée sur la passe nord, passe Garuae. La passe
est la plus grande de Polynésie, avec 1,6km de large, ce qui lui vaut le nom de
Te Ava Nui, et elle est sujette à 7 courants différents. Nous retrouvons ,
au fil des îles, les mêmes plongeurs. Après un peu plus de 20minutes de
navigation à bord d’un semi-rigide, nous sommes sur site.
Le courant est entrant (dans le
lagon) donc nous partons pour une dérivante. La mise à l’eau se fait dans le
bleu pour aller se poser sur la marche océanique par 30m de profondeur. Nous y
voyons alors des dizaines de requins gris.
Au bout de quelques minutes, nous
lâchons nos amarres et reprenons le courant le long de canyons jusqu’à une zone
abritée : le canyon d’Ali Baba. Il s’agit d’une zone de sable où une
multitude de poissons s’abritent des courants. Nous passons donc au milieu
d’eux tout en observant quelques requins gris qui jouent dans les courants
comme dans des montagnes russes. Une fois le calme d’Ali Baba quitté, notre
remontée s’effectue en dérivante en pleine eau. En surface, nous sommes en
plein dans le mascaret et il ne faut pas avoir le mal de mer ! Une plongée
un peu impressionnante pour les novices de la « dérivante ».
La seconde plongée de la matinée
ne peut pas se faire dans cette passe puisque le courant a tourné et est
désormais sortant. Nous plongeons donc sur le récif Ohotu, à droite en sortant
de la passe. Cette plongée est impressionnante par la variété et la richesse de
ses coraux. C’est également l’occasion pour Mathieu, notre guide, de nous
montrer un poisson pierre.
De retour à Havaiki, nous
mangeons au snack (portions généreuses !) puis nous reposons sur la plage
ou dans l’eau.
Lundi matin, debout de bonne
heure et petit déjeuner à 7h pétantes. TopDive vient nous chercher à 7h20 car
nous partons passer la journée au sud. Le sud, c’est la passe sud, passe de Tomakohua,
au niveau de Tetamanu. Elle est réputée comme l’un des plus beaux sites de
plongée au monde, mais elle se mérite : 2h30 de navigation pour l’atteindre
car nous longeons la côte pour éviter la forte houle qui nous vient de face
(1h30 en temps normal).
La première immersion est en
courant entrant, le plus intéressant. Nous descendons le long du tombant de la
passe et rejoignons notre profondeur et notre courant jusqu’à une petite cavité
à -28m. Le long de ce tombant, nous croisons de nombreux requins gris
accompagnés de leurs rémoras. Ils s’éloignent de nos bulles donc nous ne les
voyons qu’à une distance raisonnable selon eux. Nous nous installons alors dans
la petite grotte qui retient nos bulles et les évacue dans une autre direction.
Les requins ne nous fuient ainsi plus et passent juste devant nous, sans même
nous prendre en compte. Un spectacle fabuleux que ce légendaire mur de requins.
Parmi tous ces « petits », nous apercevons un requin plus massif et avec de légères ombres sur les flancs, mais pas suffisamment pour être un requin tigre. Il s’agit en fait d’un requin longimane (ou requin océanique).
Parmi tous ces « petits », nous apercevons un requin plus massif et avec de légères ombres sur les flancs, mais pas suffisamment pour être un requin tigre. Il s’agit en fait d’un requin longimane (ou requin océanique).
Nous remontons ensuite sous les
pontons, notamment celui d’un snack, qui abritent de nombreux poissons et
attirent quelques requins aventureux.
Après cette plongée grandiose,
nous passons quelques temps sur une petite plage où le lagon forme un aquarium
avec peu de fond et une grande clarté.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgQYbvqiF0-I-Bd9j7zilOHcOKRS8jOZVnIZqvKURr6mBqPtEBL3ij-toyVcj3XAdxGK8NZCcq7HWy_gYKKyC2N_uSB53Jf0Xc327sWCdBcumb23dR16_-5rT4GnRgkSxzZv1CBAQ7PPk8/s1600/PA140096.JPG)
C’est là le lieu de promenade de quelques gros napoléons.
C’est là le lieu de promenade de quelques gros napoléons.
Il est temps de se remettre à l’eau. Le courant est sortant donc le profil de la plongée est différent. Lors de notre immersion dans le lagon, nous sommes à proximité d’un catamaran qui semble faire du feeding, bien que soit interdit (au sein du lagon).
Les requins à pointe noire et autres poissons se disputent la meilleure place et tournent frénétiquement autour du point de chute de leur repas. Nous descendons ensuite le long du tombant pour nous trouver au creux de la passe, entraînés par le courant vers l’océan. Aidés par ces moteurs invisibles, nous traversons la passe d’une rive à l’autre pour rejoindre un contre-courant latéral qui nous ramène vers le lagon. Encore une belle plongée !
Pour nous remettre de nos
émotions, nous nous installons sur le motu du centre TopDive de Faka Sud et
pique-niquons à base de poisson cru au lait de coco, riz parfumé, poisson frit,
salade de fruits et dessert à base de coco.
A noter que sur Faka, les fruits
sont plutôt rares ! Il vaut donc mieux faire une cure de fruits sur les
îles de la Société.
Retour sans encombre avec le vent
qui nous aide : 1h30 pendant lesquelles tout le monde fait la sieste sur
le bateau (sauf le capitaine bien sûr).
De retour vers 17h, nous
attendons sagement le dîner et ne faisons pas long feu avant de rejoindre les
bras de Morphée.
Mardi matin, dernière plongée de
notre séjour. Nous reprenons le même itinéraire que lors de notre première
plongée : Ali Baba. Les requins sont moins nombreux à danser dans les
courants d’Ali Baba mais qu’importe : ils étaient plus nombreux à la
marche océanique et nous sommes plus intéressés par les petites bêtes dans le
canyon (crabes de corail, nudibranche, crevette, coquillages, recherche de
dents de requins…).
De retour à la pension Havaiki,
nous participons à une loterie. La pension possède une ferme perlière où
Joachim nous propose de choisir une nacre pour 3500 CFP. Il ouvre ensuite la
nacre devant nous et nous repartons avec la perle découverte et sa coquille de
nacre.
C’est alors la surprise à tous les coups. La seule certitude, c’est d’avoir une perle car si la nacre choisie n’en contient pas, on rejoue. Pour ne rien gâcher, nous dégustons le korori, le pied de l’huître. Joachim propose ensuite de les monter pour bijoux ou de les percer pour un montage ultérieur.
C’est alors la surprise à tous les coups. La seule certitude, c’est d’avoir une perle car si la nacre choisie n’en contient pas, on rejoue. Pour ne rien gâcher, nous dégustons le korori, le pied de l’huître. Joachim propose ensuite de les monter pour bijoux ou de les percer pour un montage ultérieur.
Notre perle est d’un gris moyen
en forme de goutte plutôt régulière avec un dégradé de couleurs de la base à la
pointe. Elle sera montée en pendentif.
La suite de la journée se déroule
tranquillement : farniente, snorkeling, …
Mercredi, nous profitons de la matinée
pour nous promener en vélo jusqu’au village de Rotoava avec ses quelques
boutiques de perles, puis nous passons du côté de l’océan (le motu fait environ
300m de large). Nous sommes alors en plein vent et découvrons une plage de
galets et morceaux de coraux amenés là par de fortes vagues ainsi que de
nombreux coquillages cassés.
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