mercredi 16 octobre 2013

Fakarava

Dernière escale des Tuamotus.

Joachim de la pension Havaiki nous attend à l’aéroport et nous conduit à bon port dans un vieux bus. Nous arrivons cette fois dans une pension plus étendue, elle comprend un snack, un restaurant et une quinzaine de bungalows.



Le lagon nous semble être un lac tant il est peu agité par rapport à celui de Rangiroa. Nous sommes en fait sur la côte ouest du motu et sommes donc abrités du vent qui vient de l’est.

Arrivés vers 14h15, nous avons un petit creux. Malheureusement, le snack de la pension ferme à 14h. Nous devons donc attendre l’ouverture de l’épicerie du coin, à 15h. Celle-ci se situe juste après le centre TopDive donc nous en profitons pour nous organiser avec eux pour les plongées du lendemain.

Notre casse-croûte improvisé et attendu a le charme d’être pris les pieds dans l’eau sur une petite paillotte de la plage de Havaiki. C’est une plage de sable blanc disposant de peu d’ombre. Les fonds sont ici plus pauvres qu’à Rangiroa puisque le sable remplace les rochers. Nos sorties snorkeling se réalisent donc en allant de patates de corail en patates de corail. Nous pouvons y voir beaucoup de bénitiers, des poissons mais peu d’autres coquillages. Quelques raies pastenagues se promènent parfois dans le coin et chaque midi, nous apercevons un requin dormeur nommé Macchiato.

Le dîner est servi à 19h et nous sommes avertis par une cloche que le service commence. Une partie des pensionnaires se retrouvent plus tôt au bar pour y déguster un cocktail ou un verre de vin. Le bar est en effet bien fourni.

Le menu est unique et inscrit dès le matin pour commander des modifications éventuelles en fonction des allergies ou autres. Un effort y est fait pour varier les plaisirs au fil des soirées et les plats sont de qualité.
La pension met également à disposition des fontaines à eau.

Dimanche matin, TopDive vient nous chercher à 7h40 pour une matinée sur la passe nord, passe Garuae. La passe est la plus grande de Polynésie, avec 1,6km de large, ce qui lui vaut le nom de Te Ava Nui, et elle est sujette à 7 courants différents. Nous retrouvons , au fil des îles, les mêmes plongeurs. Après un peu plus de 20minutes de navigation à bord d’un semi-rigide, nous sommes sur site.

Le courant est entrant (dans le lagon) donc nous partons pour une dérivante. La mise à l’eau se fait dans le bleu pour aller se poser sur la marche océanique par 30m de profondeur. Nous y voyons alors des dizaines de requins gris.


Au bout de quelques minutes, nous lâchons nos amarres et reprenons le courant le long de canyons jusqu’à une zone abritée : le canyon d’Ali Baba. Il s’agit d’une zone de sable où une multitude de poissons s’abritent des courants. Nous passons donc au milieu d’eux tout en observant quelques requins gris qui jouent dans les courants comme dans des montagnes russes. Une fois le calme d’Ali Baba quitté, notre remontée s’effectue en dérivante en pleine eau. En surface, nous sommes en plein dans le mascaret et il ne faut pas avoir le mal de mer ! Une plongée un peu impressionnante pour les novices de la « dérivante ».

La seconde plongée de la matinée ne peut pas se faire dans cette passe puisque le courant a tourné et est désormais sortant. Nous plongeons donc sur le récif Ohotu, à droite en sortant de la passe. Cette plongée est impressionnante par la variété et la richesse de ses coraux. C’est également l’occasion pour Mathieu, notre guide, de nous montrer un poisson pierre.



De retour à Havaiki, nous mangeons au snack (portions généreuses !) puis nous reposons sur la plage ou dans l’eau.
La situation de la pension face à l'Ouest nous permet de profiter de jolis couchers de soleil.



Lundi matin, debout de bonne heure et petit déjeuner à 7h pétantes. TopDive vient nous chercher à 7h20 car nous partons passer la journée au sud. Le sud, c’est la passe sud, passe de Tomakohua, au niveau de Tetamanu. Elle est réputée comme l’un des plus beaux sites de plongée au monde, mais elle se mérite : 2h30 de navigation pour l’atteindre car nous longeons la côte pour éviter la forte houle qui nous vient de face (1h30 en temps normal).

La première immersion est en courant entrant, le plus intéressant. Nous descendons le long du tombant de la passe et rejoignons notre profondeur et notre courant jusqu’à une petite cavité à -28m. Le long de ce tombant, nous croisons de nombreux requins gris accompagnés de leurs rémoras. Ils s’éloignent de nos bulles donc nous ne les voyons qu’à une distance raisonnable selon eux. Nous nous installons alors dans la petite grotte qui retient nos bulles et les évacue dans une autre direction. Les requins ne nous fuient ainsi plus et passent juste devant nous, sans même nous prendre en compte. Un spectacle fabuleux que ce légendaire mur de requins.


Parmi tous ces « petits », nous apercevons un requin plus massif et avec de légères ombres sur les flancs, mais pas suffisamment pour être un requin tigre. Il s’agit en fait d’un requin longimane (ou requin océanique).
Nous remontons ensuite sous les pontons, notamment celui d’un snack, qui abritent de nombreux poissons et attirent quelques requins aventureux.



Après cette plongée grandiose, nous passons quelques temps sur une petite plage où le lagon forme un aquarium avec peu de fond et une grande clarté.








C’est là le lieu de promenade de quelques gros napoléons.





Il est temps de se remettre à l’eau. Le courant est sortant donc le profil de la plongée est différent. Lors de notre immersion dans le lagon, nous sommes à proximité d’un catamaran qui semble faire du feeding, bien que soit interdit (au sein du lagon).


Les requins à pointe noire et autres poissons se disputent la meilleure place et tournent frénétiquement autour du point de chute de leur repas. Nous descendons ensuite le long du tombant pour nous trouver au creux de la passe, entraînés par le courant vers l’océan. Aidés par ces moteurs invisibles, nous traversons la passe d’une rive à l’autre pour rejoindre un contre-courant latéral qui nous ramène vers le lagon. Encore une belle plongée !

Pour nous remettre de nos émotions, nous nous installons sur le motu du centre TopDive de Faka Sud et pique-niquons à base de poisson cru au lait de coco, riz parfumé, poisson frit, salade de fruits et dessert à base de coco.

A noter que sur Faka, les fruits sont plutôt rares ! Il vaut donc mieux faire une cure de fruits sur les îles de la Société.

Retour sans encombre avec le vent qui nous aide : 1h30 pendant lesquelles tout le monde fait la sieste sur le bateau (sauf le capitaine bien sûr).

De retour vers 17h, nous attendons sagement le dîner et ne faisons pas long feu avant de rejoindre les bras de Morphée.

Mardi matin, dernière plongée de notre séjour. Nous reprenons le même itinéraire que lors de notre première plongée : Ali Baba. Les requins sont moins nombreux à danser dans les courants d’Ali Baba mais qu’importe : ils étaient plus nombreux à la marche océanique et nous sommes plus intéressés par les petites bêtes dans le canyon (crabes de corail, nudibranche, crevette, coquillages, recherche de dents de requins…).

De retour à la pension Havaiki, nous participons à une loterie. La pension possède une ferme perlière où Joachim nous propose de choisir une nacre pour 3500 CFP. Il ouvre ensuite la nacre devant nous et nous repartons avec la perle découverte et sa coquille de nacre.


C’est alors la surprise à tous les coups. La seule certitude, c’est d’avoir une perle car si la nacre choisie n’en contient pas, on rejoue. Pour ne rien gâcher, nous dégustons le korori, le pied de l’huître. Joachim propose ensuite de les monter pour bijoux ou de les percer pour un montage ultérieur.

Notre perle est d’un gris moyen en forme de goutte plutôt régulière avec un dégradé de couleurs de la base à la pointe. Elle sera montée en pendentif.


La suite de la journée se déroule tranquillement : farniente, snorkeling, …

Mercredi, nous profitons de la matinée pour nous promener en vélo jusqu’au village de Rotoava avec ses quelques boutiques de perles, puis nous passons du côté de l’océan (le motu fait environ 300m de large). Nous sommes alors en plein vent et découvrons une plage de galets et morceaux de coraux amenés là par de fortes vagues ainsi que de nombreux coquillages cassés.

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