mercredi 9 octobre 2013

Tikehau

Première escale dans les Tuamotu : Tikehau. 


Nous sommes sur un atoll (lagon entouré de terres) de 26km de large. Les terres ne sont pas continues et forment donc de petits motu (îlots) tout autour de cet atoll. Le motu principal, sur lequel se trouvent le village et l’aérodrome fait 300m de large sur 5km de long. L’aérodrome n’est constitué que d’une unique petite piste d’atterrissage/décollage et d’une bâtisse d’environ 100m² dans laquelle se croisent les passagers à embarquer, les passagers fraîchement arrivés, les hôtes des pensions et les bagages.

Nous sommes accueillis par Caroline, notre hôte, avec des colliers de fleurs de Tiaré et de feuilles de bananier. Ca sent super bon ! Chaque hébergement a son collier particulier (avec feuilles de bananier ou bien fleurs rouges, ou roses, 2 ou 3 …), ce qui permet de se repérer facilement entre les nombreux hébergements.
Notre pension « Tikehau Village » est située au bout de la piste de l’aérodrome mais nous ne serons pas gênés par les avions puisqu’il n’y a qu’un ou deux vols à atterrir puis redécoller par jour, en milieu de journée.
Notre bungalow se trouve sur la plage, face au lagon, et est construit avec des matériaux naturels aussi locaux que possible (bois, feuilles de bananiers, bambous,…). Cela nous rappelle l’une de nos étapes à Bali.










Pour le dîner, le restaurant est également situé au bord du lagon et très joliment décoré avec des lustres de coquillages, des paréos et des plantes. Au menu, poisson cru au lait de coco, rouget grillé et tarte aux pêches.



Lundi matin, après un petit-déjeuner composé de pain tout chaud et de pancakes, à regarder les requins à pointes noires se promener à 1m du rivage, nous partons plonger. Le bateau du centre TopDive est en panne en ce moment donc nous partons avec celui du centre Tikehau Plongée, mais bien avec notre monitrice Antoinette, de TopDive
Première immersion dans le lagon, sur le site de l’ancienne ferme perlière, devenue une station de nettoyage de raies mantas. Nous ne sommes pas en pleine saison mais certains individus résident à l’année sur ce site. Il semblerait qu’ils soient 7 ce matin et nous les apercevons depuis le bateau.
A peine quelques minutes après notre mise à l’eau, la première raie manta passe devant nous. L’eau est troublée par du sable en suspension mais nous voyons jusqu’à 6 mètres tout de même. Notre plongée se poursuit pendant une cinquantaine de minutes allant de patates de corail en patates de corail, observant les divers poissons colorés, dont des balistes géants, et croisant parfois une raie manta. Le clou du spectacle : une petite raie qui joue avec nous, nous tournant autour, entamant des loopings et gobant nos bulles.


La seconde plongée s’effectue côté océan au niveau de la passe de Tuheiava. Nous ne pouvons pas faire la dérivante dans la passe puisque le courant est sortant du lagon. Les fonds sont alors couverts de coraux variés (mais toujours pas très colorés) et les poissons se comptent par milliers. De toutes sortes, et souvent en bancs. Les bancs de bécunes (petits barracudas) sont particulièrement impressionnants par leur longueur et leurs reflets sous les rayons du soleil.
Au cours de cette plongée, nous croisons également quelques murènes, une étoile de mer « coussin de requin », un rémora et 2 requins à pointes blanches dormant sous leur récif de corail.


De retour à la pension, nous empruntons 2 vélos et partons à la recherche d’un snack ouvert pour déjeuner. Ce n’est pas chose facile sur cette île où le commerce est peu développé ! Notre guide annonce qu’il en existe 3. Le premier snack que nous trouvons est fermé. Un autre, tout au bout de l’île ne propose des repas que sur réservation. Nous nous arrêtons donc dans le deuxième et demandons s’il est possible de déjeuner. Les propriétaires nous répondent alors qu’ils n’ont plus rien mais nous invitent à nous asseoir près d’eux. Ils nous offrent ainsi des yaourts et des pommes, avec le reste de leur pain de coco, une bouteille d’eau et un café. Pendant notre déjeuner improvisé, nous échangeons avec eux sur tout et rien, refaisons le monde. A la fin de ce repas, surprise ! ils refusent catégoriquement que nous payons ce que nous venons de consommer, comme ayant honte de ne nous servir que ça. Ils nous expliquent alors qu’ils sont fermés le mardi car la « goélette » (cargo de ravitaillement) passe dans l’après-midi. Le lundi midi est donc leur dernier repas de la semaine. (Le va et vient des transpalettes sur le quai devant le cargo et le manège des pêcheurs qui chargent des congélateurs de cordes de rougets constituent une animation importante de la vie de ce bout de terre.)

Après-midi paisible : farniente et snorkeling.
Repas digne de la veille à la pension.



Mardi matin, après le petit-déjeuner, nous profitons que le vent ne soit pas encore levé pour emprunter 2 kayaks à la pension et nous dirigeons vers la pointe est du motu. Entre les deux motu, nous atteignons un chenal jusqu’à l’océan. Cette terre immergée (de 20cm au plus) est constituée de roche volcanique marquée par les vents et les vagues ainsi que par des coraux et coquillages qui s’y étaient accrochés. Le paysage est paradisiaque d’un côté, digne des cartes postales : lagon turquoise, plage de sable blanc (sable de corail donc assez grossier) et cocotiers ; et lunaire de l’autre : roche ciselée et absence totale de végétation du fait des vents.
Le retour à la pension se fait à l’aide du vent qui nous pousse.




L’après-midi, nous partons de l’autre côté du motu, en vélo cette fois. Les vélos de la pension (comme tous ceux de Tikehau) sont un peu rouillés et ont les pneus lisses mais ils sont équipés pour les routes et chemins caillouteux. Le plus difficile est de s’habituer au freinage par rétropédalage.  Lors de notre première balade à vélo, nous avons découvert la version « vélo de fainéant » : deux locaux sur une remorque, derrière un 4x4, nous proposent de nous accrocher à leur remorque le temps de discuter sans pédaler.



Notre dernier dîner au Tikehau Village est servi sous forme de buffet. Il se présente très bien garni, et très bon !

Mercredi midi, bye bye Tikehau, nous redécollons, direction Rangiroa cette fois. 

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